top of page
Photo du rédacteurGwenn Houédry

Hypersensibilité | Pourquoi et solutions

Dans cet article, je parle de la voie, selon moi, pour se libérer non pas de la sensibilité mais de sa partie réactionnelle, la partie "hyper"....


C'est un petit article synthétique, sans grande révélation, mais qui a le mérite de donner mon point de vue sur la question. Être hypersensible, c’est …

  • Se sentir facilement débordé par ses émotions

  • Ressentir régulièrement une insécurité, une anxiété, des angoisses

  • Avoir l’impression d’être inadapté, instable par rapport aux autres

  • Se sentir en quête d’intensité, sans pouvoir mettre de clarté sur ce besoin

  • Être habité de questions : pourquoi, pourquoi, pourquoi …

  • Perdre facilement confiance, et avoir en même temps de grandes montées d’envie et de joies

L’hypersensibilité à l’instant T

L’hypersensibilité se manifeste par un état qui nous rend difficile la vie quotidienne : peurs, angoisses, émotions débordantes, frustrations, et parfois aussi un grand sentiment d’impuissance. Parfois elle s’associe aussi à une maladie chronique, des addictions ou des symptômes mentaux (bipolarité, dépression).

C’est un état de particulière sensibilité, qui peut nous rendre difficile des choses qui semblent a priori évidentes : l’adaptation, la relation, le projet, le travail, l’intégration sociétale.

Sur cette page, je ne vais pas dans le détail du pourquoi de l’hypersensibilité, vous pouvez le retrouver ici.

Mais on peut le résumer ainsi : l’hypersensibilité est un symptôme d’hyper-contrôle, des émotions, de la conscience, du flux d’énergie intérieur.

Les hypersensibles n’ont pas de problème. Mais l’énergie doit circuler. Quand elle circule (émotions, flux vitale, envie), l’hypersensible se sent enfin vivant. Quand elle ne circule, il se sent éteint et anxieux.

Pour autoriser l’énergie à circuler, l’hypersensible doit libérer le contrôle qui s’exerce malgré lui sur son énergie vitale, ses ressentis et ses envies.

Pourquoi l’hypersensibilité ?


Ce que nous percevons de nous est très peu par rapport à ce qu’il y a vraiment en nous. Le contrôle s’exerçant sur notre flux intérieur (celui de l’énergie, des émotions, des perceptions, des ressentis), me paraît inédit à l’échelle de notre histoire humaine. Nous avons gagné la sécurité mais à quel prix ? Et nous pouvons l’observer, ce prix, dans le mal-être ambiant, fait de maladies chroniques et auto-immunes, d’anxiété et phobies scolaires, de surconsommation d’antidépresseurs et de burn-outs épidémiques.

Un jugement permanent et inconscient opère sur nos ressentis et génère une contrôle extraordinaire depuis l’enfance : tout est sous contrôle ou tout devrait être sous contrôle. Car fondamentalement, quelque chose ne serait potentiellement pas ok en nous. Et devrait être caché.

En empêchant l’énergie de circuler, nous générons l’inverse de ce à quoi nous aspirons : les émotions ne sont pas libérées, nous ne sommes pas guidés par nos envies, nous n’accordons pas crédit à nos perceptions et nous ne nous sentons pas reliés, aux autres et à plus grand.

L’humain, ce n’est pas ça. L’humain est énergie. Et l’énergie doit circuler. C’est tout.

Se dissocier de la matrice


Notre société nous apporte des bienfaits matériels concrets (assistance sociale, enseignement gratuit, revenu minimum, couverture sociale) mais l’essentiel lui échappe. La présence, la bienveillance, l’accueil, l’amour, le sens ne peuvent être apportés par un système étatique. Si la communauté est défaillante dans cet apport, nous essayons alors désespérément de nous adapter à une société inadaptée à l’humain. Et pendant ce temps là, nous sommes de plus en plus malades de ce qui nous manque, jusqu’à ce que ça craque.

L’hypersensibilité vient de là : il s’agit d’un besoin existentiel qui n’est pas entendu à l’échelle personnelle, et qui, à l’échelle sociétale, est vécu comme une fragilité, une insuffisance, ou une inadaptation.

Et pourtant, ce besoin est légitime, humain, et spécifique à chacun. Ne pas l’entendre nous plonge dans une fébrilité intérieure et une insécurité extraordinaires.


L’intérêt de la tension intérieure

L’intérêt de la tension intérieure quand elle est là, c’est que nous sommes poussés à bouger. Enfin, nous décidons d’aller chercher. En enquêtant sur nous et ce que ça dit à l’intérieur, on libère la tension et on transforme l’extérieur par le mouvement intérieur. Seul le « shift intérieur » produit un mouvement durable à l’extérieur : relations, travail, amour, famille… L’action mécanique n’a pas grand pouvoir (Lire Le vide, le mental et la résolution) et c’est très bien ainsi.

Se connecter à soi

Pour entendre ce que nous dit notre intérieur, la voie est de se connecter à soi.

Quand on commence à se connecter à soi, une magie opère. Nous laissons de l’espace à ce qui est déjà là à l’intérieur, mais jusque là contrôlé. L’ouverture permet de libérer l’intérieur et de l’apaiser. L’extérieur autour de nous se modifie progressivement. Un peu plus lentement que le mouvement intérieur. Mais c’est de bonne guerre…

Pour cette connexion à soi, pour les cocottes minutes que nous sommes, nous avons besoin, avant de nous asseoir, d’une aide essentielle : la présence, l’interaction avec l’autre. Ensuite, quand le bouchon a sauté, on peut entrer dans une pratique régulière qui nous entretiendra dans cette libération émotionnelle et cette mise en conscience de nous-même. Et nous aurons encore besoin de présence néanmoins, parce que c’est puissant, et parce que c’est bon, aussi.

La force de la présence pour débloquer


La présence, pour autoriser les émotions : au début, la façon la plus efficace de libérer les émotions est de rechercher la présence. La présence, c’est l’accueil, l’attention d’une personne (ou de plusieurs), son non-jugement, sa bienveillance, et sa capacité à accueillir les émotions de l’autre sans autre chose que focus et compassion. La présence autorise le flux intérieur en nous. C’est ce que nous expérimentons avec un thérapeute, un coach, parfois un ami proche, et c’est ce qui rend les stages collectifs si impactants (quand ils sont axés sur les émotions).

La présence pour la mise en conscience : la détection des croyances est une autre brique essentielle que seule la présence permet. Il nous est en effet très difficile de déminer seul(e) une situation émotionnellement chargée dont écho ancien nous plonge automatiquement dans un tunnel. La présence ici aussi est une nécessité au début (et souvent après) pour mettre de la conscience. C’est une présence plus exigeante qui permet de pointer et déminer les croyances. Souvent plus de l’ordre du coach ou thérapeute car les croyances sont défendues par le mental. On n’offre pas la possibilité à un ami ou un proche le plaisir de les remettre en cause. Oh non…

Pour entretenir : la pratique énergétique et méditative


C’est la meilleure voie d’entretien, de progression, car elle permet la présence à soi. Plus régulière et moins coûteuse à actionner que la présence extérieure. On n’a pas trouvé mieux depuis 2 500 ans 🙂 Mais elle doit être adaptée à notre type de contrôle. La pratique méditative sans attention particulière au ressenti, là où notre contrôle s’exerce le plus, ne sert à rien. Ou juste à rencontrer un calme transitoire… Mais rien de bouleversifiant.

La pratique méditative et énergétique doit, pour nous occidentaux si en contrôle, nous inviter à plonger d’abord dans nos émotions, nos ressentis, car c’est ce que nous contrôlons le plus. Ensuite, le calme et la conscience peuvent s’installer.


Une note spéciale pour la pratique par mantra qui a une vraie puissance pour nous aider à détecter les croyances et les déminer.

Comments


bottom of page