top of page
Photo du rédacteurGwenn Houédry

Compensation et déni de qui Je suis




Quelles sont les principales types de résistances qui te viennent à l’esprit et que nous, êtres humain avons le plus souvent tendance à rencontrer et qui nous empêchent d’être dans JE SUIS ? Par exemple, celle que nous avons soulevée ensemble et qui est que je perçoive l’être formidable que je suis au fond de moi mais chose que je résiste à croire car j’ai tout le temps pensé, cru, ou avoir entendu le contraire dans mon enfance et adolescence.


Nos difficultés relationnelles et globalement beaucoup de choses dans notre vie tiennent au fait que nous avons des attentes. Des attentes de quoi ? D'être aimé(e), reconnu(e), écouté(e) et quelques petites autres mais pas beaucoup plus. Ces attentes sont générées par notre corps de souffrance relié à notre mental qui demande compensation pour ce qui a été refusé dans l'enfance.


Certaines personnes vont tuer d'autres personnes ou vouloir monter en grade dans leur boite, ou vouloir réussir socialement pour compenser le manque de puissance, ou plutôt, le déni de leur puissance quand ils étaient enfants. Mais ça génère pas autant de problèmes relationnels que la recherche de compensation.


La compensation, c'est tenter d'éteindre le feu d'une blessure en la nourrissant en permanence par l'extérieur. Comme mettre du chocolat éternellement dans une bouche qui a besoin de s'aimer elle-même. Ca peut durer longtemps.


Il y a deux façons de traiter une blessure : aller dedans et en libérer l'énergie, ce qui veut dire pleurer ou hurler (mais on a besoin d'aide quand on est occidental passé 10 ans). Ou passer une partie de sa vie à chercher compensation, et donc à demander à certaines personnes de nous donner Amour, Reconnaissance ou Ecoute.


Là, on veut de l'autre quelque chose qu'il doit donner de lui même. Quand l'esprit, le mental est en compensation, quand il estime que quelque chose lui est dû, devrait lui être donnée, bref, quand une part de nous exige, plus ou moins inconsciemment, que l'autre nous aime/écoute/reconnaisse, il se passe deux choses :


1/ La plupart des gens qui gardent jalousement leur énergie, sans se triturer les méninges pourquoi là c'est non ou pourquoi là c'est oui, bref ceux qui ont pas trop peur d'être des cons, vont refuser d'aider à compenser. Inconsciemment. Energétiquement, "ça" ressent en eux l'attente, la demande, voir l'exigence cachée, et "ça" dira non là où probablement ça aurait pu dire oui sinon (c'est pour ça que le lâcher-prise génère des miracles : on arrête la pression sur l'univers, et bang, ça arrive, on adopte et on tombe enceinte quoi).


2/ Le 2ème type, c'est les hypersensibles qui n'écoutent pas trop l'énergie (en bas, plexus) parce qu'ils sont dans le cœur et le conscient mais pas très ancrés dans Je suis. Comme eux non plus ne sont pas trop équilibrés, ils vont donner à l'autre ce qu'il attend, sans ressentir la pression d'énergie, quitte à forcer un peu la leur, d'énergie. Bref, ils forcent l'énergie, par solidarité on va dire. Ou pour être une bonne personne, si jamais il y avait un doute. Si l'hypersensible rentre dans le jeu, ça va marcher un moment, puis après ça craque. Peu importe comment. Ca explose, ça fuit, ça hurle, ça quitte, ça frotte.


3/ Enfin le dernier cas de figure, qui ne modèle pas l'autre sous notre pression énergétique mais qui fait en sorte dans tous les cas qu'on se retrouve bien dans la merde (histoire d'aller guérir le truc plutôt que le traîner toute la vie), c'est qu'on est facilement attiré et en demande avec des personnes qui de manière évidente ne peuvent nous donner ce que l'on veut. C'est à dire que notre voisin, notre enfant de 10 pourraient nous le dire. Mais nous sommes téléguidés pour demander reconnaissance, écoute, amour exactement là où ça n'en est pas capable. On attend reconnaissance de canards alors qu'on est albatros, on attend amour là où c'est trop coupé encore, on demande écoute là où ça n'a pas l'espace pour écouté.


Bref. Donc ça, ce sont les phénomènes, les manifestations dans le dur, dans la vie.


Maintenant on peut mettre de la conscience sur une attente, une exigence que l'on a, qui nous paraît bien normal, et considérer que c'est justement parce qu'elle paraît bien normale, due, que l'autre n'arrive pas à nous donner. Par le dû, l'exigence de ce qui est dû, est une compensation. Et notre mission n'est pas de compenser, mais de guérir.


La guérison passe par regarder ce qu'une part en nous croit. Si j'attends reconnaissance, et Dieu sait que je sais ce que c'est, c'est qu'il y a une part en nous qui pense encore que nous ne l'avons pas obtenue parce que nous n'étions pas assez. Donc la compensation cherche la reconnaissance éternellement à l'extérieur, car elle est persuadée qu'elle doit la méritée, l'attirer.


Une part en nous pense donc que tel que nous sommes, et surtout tel que nous étions enfants, nous n'étions sans doute pas assez : fort, confiant, intelligent, productif, intégré, sociable, etc.


Car c'est la seule façon d'expliquer ce que les autres, ou un autre, papa, maman, copain et copine, profs, camarades, nous a fait comprendre. Sinon pourquoi on m'aurait traité ainsi ? Si c'était pas moi, pourquoi on m'aurait signifié que je n'étais pas assez ?


C'est là l'astuce. Car on se retrouve avec d'un côté un enfant, petit, vunérable, rayonnant et puissant, soit, mais tout petit et dépendant de ses parents et de son environnement. Et en face, papa, maman, les camarades, l'école et toute une société. Voir une civilisation. Et ceux-là, ou une part de ceux-là lui signifie quelque chose qu'il ne sent pas comme juste ou qui lui fait mal : trop sensible, trop faible, trop mou, trop inadapté, trop bête, trop machin (et on retrouve ici toute la "maladie" de notre société occidentale). Jésus et le bouddhisme nous le disent pourtant : les enfants sont dans le vrai, connectés à l'Être et à la vérité, et leur sensibilité est leur lumière. Mais bon, une fois que c'est dit, le quotidien reprend, et il a lieu dans une matrice !


C'est impossible pour un enfant de ne pas douter. En tout cas, c'est chaud. Alors il finit par prendre le point de vue de ses "agresseurs". Et cette voix s'installe bien au chaud au fond de lui. Pas sur tout. Mais sur certaines étiquettes qui ont eu besoin d'être posées sur lui.


Pourquoi ? Parce que si la sensibilité, la vulnérabilité, l'innocence, l'intelligence intuitive devaient être conservés dans cette société, on ne voit pas pourquoi eux auraient sacrifié leur "précieux". Donc ça doit être détruit, au pire, ou dénigré, au mieux. De bonne foi, parce qu'on adhère à la croyance matricielle que c'est dangereux (d'être sensible, etc.). Ou de façon plus animale, et ça mène des adultes à avoir par exemple besoin de faire souffrir des enfants. Pas de adultes. Des enfants. Tout comme les personnes hypersensibles sont les seules pouvant intéresser une personnalité toxique. Ils doivent avoir conserver quelque chose de l'innocence et de la lumière (la sensibilité).


Donc si on résume : pour arrêter de demander compensation à l'extérieur, qu'on en soit inconscient ou qu'on l'estime due, on peut se demander :

 quel manque on compense,

et derrière, ce qui ne nous a pas été donné, quelle conclusion en avons-nous sortie sur nous que nous trimballons maintenant éternellement cherchant la preuve inverse en suppliant l'extérieur de nous donner ce dont une part en nous doute ?


La part qui doute co-existe avec la part qui réclame, qui est mégalo, ou qui est certaine de sa puissance, sensibilité, intelligence, valeur, etc.


Les deux co-existent. Les deux énergies s'équilibrent. Une est plus inconsciente mais c'est tout. Si on libère l'énergie de l'une, l'autre se calme.

Comments


bottom of page